La situation politique durant la régence d’Algérie avant 1830
La régence d’Algérie traversa une phase préliminaire et fondatrice depuis 1659, à la suite du rejet des dirigeants maritimes et du gouvernement des janissaires au système de Pachas.
Cela poussa l'Empire Ottoman a annoncé qu'il ne s'impliquerait pas dans la gouvernance de l'Algérie par un décret sultanesque qui interdisait l'envoi d'un wali en Algérie "ne vous enverrons pas de wali, réclamez où vous voulez".
Le gouvernement janissaire a donc rapidement élu Khalil Agha (1659-1660) pour représenter le pouvoir, ce dernier essaya de mettre en place de nouveaux systèmes de gouvernance aux Aghawat.
Ensuite Ramadan Agha (1660-1661), essaya de créer un système de répartition des gains maritimes et des récompenses pour les soldats afin d'améliorer leur niveau de revenu et contrôler leurs mouvements.
Quant à ceux qui ont succédé à Ramadan Agha, leurs périodes de gouvernance étaient remplies d'assassinats et de troubles internes, ce qui a permis aux dirigeants maritimes de se manifester sur la scène des événements et de s'impliquer pour renverser Ali Agha en 1671.
Après l'effondrement du régime des Aghawat, un nouveau régime, celui des Deys commença.
Au début, ce dernier était caractérisé par la force, mais au fil du temps, son étoile a commencé à s'éteindre en raison de faiblesse et d'incompétence des gouverneurs qui régnèrent durant cette épouque.
En conséquence, l'assassinat des Deys devint fréquent, nous mentionnant Mustapha Pasha en 1805, Dey Ahmed en 1809, Dey Mohammed en 1814, et Dey Omar Agha en 1817.
La plupart d'entre eux régnèrent que durant quelques mois.
Lorsque les activités maritimes ont diminué, les gouverneurs ont imposé des taxes lourdes au peuple, ce qui a entraîné une série de révoltes en réponse à leur politique.
Et parmi les révoltes mémorables, nous citons...
La révolte d’Elcherif Ben Alahrach :
Il s'agit de Mohammed Ben Abdallah Ben Alahrach.
Après avoir terminé son pèlerinage, il vit lors de son voyage la campagne française en Égypte en 1798 et participa avec la résistance, ce qui lui a valu une grande réputation et de nombreux partisans Almoravides, tels que Sidi Abdallah Debouchi.
Il prit ses partisans et les dirigèrent vers Constantine où on l’assiégea pendant une journée entière, alors qu'Othman Bey était absent.
Quand Othman Bey entend parler de l'incident, il organisa une campagne militaire et rechercha Cheikh Ben Alahrach.
Lorsque Bey Othman quitta Constantine, il emporta tout ce qui se trouvait dans les trésors de la ville.
Quand les autorités centrales en Algérie ont appris la mort d'Othman Bey et la fragmentation de ses forces, Mustafa Pasha nomma Abdallah Ben Ismaïl Bey de Constantine et le chargea de suivre le fils d'Alahrach.
Après dix mois de poursuite et de guerre, il ne trouva aucun moyen de mettre fin à ses révoltes et rejoint le groupe Darqawa à l'ouest de l'Algérie, dirigé par le fils de "Abd Elkader Darqawi".
Il combattit à ses côtés contre les Ottomans et resta avec lui jusqu'à ce que le Bey puisse le tuer.
La révolte d'Ibn ElCherif:
C'est Abd Elkader ibn ElCherif, connu sous le nom d'Ibn Darqawi, qui étudia à la zawiya d’El Quitna adepte à Tariqa Qadiriyya.
Ensuite, il se dirigea à la zawiya de Bouberih à El Maghreb El Aqsa où il contacta Moulay Abdallah Ibn Mohammed El-Darqawi.
Lorsqu'Ibn Elcherif retourna au pays, il commença à planifier une révolte pour renverser le pouvoir central.
Il déclara la guerre contre les Turcs et leurs inventaires, pillant leur sang et leur argent et autorisant ses disciples à voler leur argent.
De plus, le consul français Pierre Deval commença à réfléchir à une manière de livrer des armes à ces rebelles.
Lorsque Dey Moustapha apprit cette nouvelle, il prépara une armée et rencontra Ibn ElCherif.
Les armées se sont affrontées à un village Oued Mena et Oued Aïd, des combats ont eu lieu entre les deux parties et la défaite de Dey Moustapha entraîna son retour à Oran.
Ibn Elcherif augmenta le nombre de ses partisans et assiégea la ville d'Oran pendant 8 mois, mais il n'a pas réussi à l’envahir due au manque d’effectif et d’équipement.
Il se dirigea donc à la tribu des Béni-Snassen à la frontière marocaine, où il se fait discret et y reste jusqu'à sa mort.
Les caractéristiques du système politique algérien comprennent généralement des aspects et des méthodes démocratiques.
Il est généralement exigé que des conditions soient remplies pour la sélection du gouvernant.
Quant aux conditions générales du choix et d'élection d'un gouverneur, elles suivent le jugement de la Charia en plus de la compréhension des traditions algériennes et des systèmes ottomans sur lesquels il est basé pour équilibrer les pouvoirs.
Ainsi, nous pouvons déduire certaines caractéristiques qui se distinguent:
La compétence et la connaissance: il doit être capable d’assumer ce poste, courageux, avec une personnalité attrayante et de bons réflexes et manœuvres.
La connaissance politique: c'est-à-dire une connaissance en gestion et des conditions des régions.
Le sens de justice entre toute personne: la résolution des conflits entre les individus.
Etre raisonnable: de la bonne gestion, une perspective large en évitant toute sorte d’ennui.
Ces critères ne font pas partie de tous les gouverneurs, car certains se sont servis de certaines tribus ou familles locales pour établir leur influence sur les territoires et les fonctions publiques, contrôler les ressources publiques et relier les provinces à l'administration.
Cette étape a vu des changements dans les structures et les conseils gouvernementaux, visant à stabiliser l'administration et la politique et à garantir des sources financières pour les dépenses militaires et civiles.
Cela eut un impact sur l'évolution des fonctions et des spécialisations, ainsi que le recrutement de soldats janissaires et même l'expansion de la construction.