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Dynastie des Ubayadides

Aspect Politique :

L'histoire raconte que les chiites étaient des disciples et partisans de l'imam Ali bin Abi Talib et le préféraient à tous les compagnons car ils reconnaissaient en lui le droit au califat après la mort du Messager, paix soit sur lui. Les chiites sont divisés en de nombreuses sectes, parmi lesquelles les Zaydites, les chiites Idrisides et les imamites Rafidites. Et parmi leurs branches se trouvent les Ismaéliens ou Batinites, qui reconnaissent Ismaïl Ibn Jaafar Sadiq comme leur chef spirituel. Les Ubayadides étaient parmi les Ismaéliens qui choisissaient les imams les plus compétents et propageaient leur philosophie dans les nations islamiques, ils ont donc envoyé deux prédicateurs au Maghreb pour préparer le peuple : Soufyani et Halawni, qui, jusqu'à leur mort, ont diffusé et inculqué la pensée ismaélienne parmi les habitants de Constantine.

Leur successeur, Abu Abdullah, qui est arrivé chez les Kutama avec des pèlerins en l'an 279 AH / 893 AD, a pu poursuivre la prédication commencée par Soufyani et Halwani. Dès qu'il s'est installé, il a continué à diffuser les idées des chiites parmi la population et est passé de l'appel et de la prédication à la construction de la dynastie. En peu de temps, il a pu établir une ville à "Ikjan", entre Sétif et Constantine, qu'il a appelée Dar al-Hijrah et a surnommé ses disciples "Les Croyants".

L'une des premières actions de Abou Abdellah fut d'éduquer la religion chiite ismaélienne. Il a donc commencé à invoquer le Mahdi et sa venue imminente. Ibrahim ibn al-Aghlab en a eu vent et a ordonné de l'effrayer et de le menacer, mais le chiite n'était pas inquiet et nonchalant face à ces menaces, car il était confiant en la réussite de sa politique. Malgré les manigances et les complots visant son assassinat, ses partisans le défendaient, et plusieurs tribus se sont réunies pour le soutenir et le protéger après avoir fait preuve d'allégeance à son égard.

Et quand il fut certain de l'efficacité de son commandement, il a convoqué son seigneur, Ubaid Allah al-Mahdi, qui était le centre d'attention de Banu al-Abbas, ainsi il s'est faufilé en se déguisement, voyageant vers le Maghreb, et s'est retrouvé à Sijilmassa, où il a été capturé et emprisonné en l'an 296 AH / 909 AD.

Grâce à ses victoires contre ses adversaires, Abou Abdallah a pu échapper aux tentatives de meurtre d'Ibn al-Ahwal, le commandant des armées de Ziyad Allah al-Aghlabi. 

Abu Abdellah a quitté Ikjan pour poursuivre sa conquête, il s'est donc rendu à Constantine, réconcilié après son siège, puis à Gafsa où il en a pris le contrôle avant de retourner à Ikjan. Il a ensuite progressé vers le camp d'Arbis (près de l'actuelle Kef) en l'an 296 AH / 909 AD, que Ziyad Allah al-Aghlabi avait utilisé pour envahir les régions chiites avec une armée de 100 000 hommes entre la Perse et Rajel. Des conflits violents ont éclaté entre les deux forces, ce qui a abouti à la victoire de l'armée d'Abou Abdellah. Il a ensuite marché vers l'est en direction de Raqada, la capitale des Aghlabides, avec une armée trois fois plus grande que la première, et l'a conquise la même année. Lorsqu'il a réalisé qu'il était à l'abri des Aghlabides, Abou Abdellah s'est rendu à Sijilmasa pour libérer Abu Ubaid Allah al-Mahdi. Au cours de son voyage, il a envahi Tahert et son roi, a poursuivi son chemin jusqu'à son arrivée à Sijilmasa. Là-bas, il a libéré Abu Ubaid Allah Al-Mahdi, son fils, et ses hommes, de Kutama, qui lui ont ensuite prêté serment de loyauté, ainsi que les habitants de Sijilmasa.

Abou Abdellah et son maître sont revenus, passant par Ikjan, s'emparant de ce qui restait des butins et se dirigeant vers Raqada. Là-bas, Ubayd Allah al-Mahdi a prêté serment de fidélité en public et a été proclamé le Mahdi en l'an 297 AH / 910 AD.

Cette dynastie est créditée à son calife fondateur, Ubaid Allah al-Mahdi. Depuis son existence, les Ubaids ne faisaient pas confiance aux habitants du Maghreb. C'est pourquoi Al-Mahdi a choisi de ne pas vivre à Raqada et a décidé de construire une nouvelle ville pour laquelle il a choisi un emplacement stratégique et renforcé la défense le long du littoral méditerranéen. Il l'a appelée al-Mahdiya d'après son propre nom et s'y est installé en 308 AH / 921 AD. À l'époque, il a révélé la raison de sa création en disant : "Je l'ai construit de sorte que les Fatimides s'y conforment, le reconnaissent, même une heure par jour". Lorsque Al-Mu'izz a conquis l'Égypte, il s'y est installé rapidement et a pris le contrôle de l'Afrique. Belkin bin Ziri et l'empire Ubayadide sont alors devenus connus sous le nom de dynastie Fatimide. Lorsque le dernier de leurs califes, Al-Adid Abdellah ben Youcef, est décédé en l'an 567 AH / 1171 AD, ils n'ont plus eu de position. C'est pourquoi leur ministre Salah Eddine al-Ayyoubi a envoyé une invitation aux Abbassides.

 

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Le mouvement des Ubayadides pour établir leur dynastie :

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             Recto                                                 Verso                             

Premier dinar d'or ubayadide, fabriqué en 297 AH à Kairawan.