Mohamed ibn Abi shnab
Ayant voué sa vie au service de la langue et des lettres arabes, il obtint le diplôme de langue arabe de l’université d’Alger. Il a eu à occuper plusieurs postes dans le domaine de l’enseignement, d’abord en remplaçant l’enseignant Medjaoui à l’école officielle de Kettania à Constantine en 1898, avant d’enseigner à la médersa Thaâlibia en 1901, puis à l’université d’Alger où il fut promu au grade de professeur conférencier en 1908 et décrocha son doctorat en 1920.
Outre ses travaux dans le domaine pédagogique, feu Mohamed Bencheneb a mis en valeur le patrimoine algérien et arabe à travers ses œuvres versant dans la médiologie.
Il a également publié nombre de travaux mettant en avant le rôle des ulémas algériens et arabo-musulmans, ainsi que les expéditions réalisées par des savants aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Algérie.
Parmi ses publications, l’on cite un livre dans lequel il a mis en exergue le rôle de Tlemcen et de Bejaïa dans l’histoire de la civilisation musulmane, autrement dit la contribution de l’Algérie à la civilisation musulmane. Un livre qui a inclus, par ailleurs, de nombreuses traductions de savants algériens et maghrébins, avec pour objectif barrer la route à toute tentative par la France coloniale contre l’histoire de l’Algérie, sous prétexte que l’Algérie n’avait ni d’histoire ni de civilisation.
Feu Bencheneb a réalisé, dans le même sens, nombre recherches d’ordre historique, sur l’histoire de l’Andalousie, de Sicile et du Maghreb, en recueillant 64 traductions de témoignages de savants andalous et maghrébins.