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Omar Ben Kaddour

Omar Benkedour était un journaliste qui publiait des articles de réforme dans plusieurs journaux algériens et arabes pour sensibiliser et éveiller la conscience des Algériens d'une part et soutenir les peuples islamiques opprimés par l'occupation de l'autre, Il écrivait même des poèmes et des textes.

A travers les écrits d'Omar Benkedour, on peut voir qu'il accorde une grande importance à l'aspect éducatif, social et religieux qui constituent la base sur laquelle repose la société.

 Il se concentre sur l'aspect éducatif car il pense que la nation algérienne ne pourra pas se réveiller sans la voie de la connaissance, qui est le remède efficace pour ranimer les cœurs morts et réveiller la nation endormie. 

Il continue de faire cet appel dans d'autres articles, publiés dans les journaux "El Farouk" et "El Sadeek", et dans un article intitulé "L'éducation et l'économie", il appelle les riches et les personnes influentes à construire des écoles arabes pour améliorer les moralités et enseigner les principes de la langue, ainsi que la fondation d'entreprises économiques, d'associations caritatives et des cercles littéraires.

Dans le domaine éducatif, il s'intéressait notamment à la langue arabe en invitant les Algériens à l'apprendre car il considère que c’est l'un des éléments constitutifs de l'identité algérienne.

 Quant à la dimension religieuse affaiblie par la politique française visant à éliminer l'islam en éliminant les institutions religieuses et culturelles, cela a contribué à la propagation des hérésies et des superstitions contraires aux enseignements justes de l'islam.

Dans ces conditions difficiles, les voix puissantes des influenceurs réformateurs comme Omar Benkedour ont percé avec leur poésie et leur prose.

Benkedour est l'un des réformateurs les plus importants qui ont abordé la question de la réforme religieuse en Algérie.

Omar Benkedour était toujours à la poursuite des hérésies, déterminé à défendre toute personne qui pourra valoriser la religion.

En effet, il opta pour des sujets concernant le renforcement de l'islam en éliminant les superstitions dans la majorité de ses écrits en poésie et en prose.

 Dans son poème, il décrit la situation religieuse dépravée en Algérie, qui était affligée par les hérésies et les superstitions due l'ignorance. Il dit :

Des actes de savants criminels

La religion est devenue l'ennemi de soi-même

Si l'ennemi l'a jeté, ils crient en conséquence

Vous avez dit que la religion est faible et décadente

Pensez à l'origine de la religion et vous verrez

Le départ des savants était la cause

Combien de ce qui est permis ont-ils interdit, combien de ce qui est interdit ont-ils permis

Ils licitèrent lorsqu'ils obtiennent  l'or.

Les écrits d'Omar Benkedour sont riches en information et nombreux dans le domaine religieux.

 Il fait même appel à la réforme sociale qui n'est pas moins importante que la précédente. 

Dans ce dernier domaine, nous trouvons qu'il s'intéresse aussi à la réforme des "affaires des femmes algériennes" comme d'autres réformateurs.

 Il appelle à libérer les femmes des contraintes et des chaînes de l'ignorance en encourageant l'enseignement des femmes algériennes pour surmonter leur ignorance, qui les dirige vers la déviation morale, car l'ignorance est l'ennemi redoutable de la fragmentation des sociétés.

Il a un long article intitulé "La religion a souffert des conséquences des hérésies à cause de l'ignorance des femmes musulmanes". Omar Benkedour considère l'ignorance des femmes comme une grande perte pour la société algérienne, une réflexion sur l'idéologie islamique et une compromission du respect de la nationalité algérienne.

Sachant que ceci laisse le champ vide aux hérésies et aux imposteurs pour atteindre la religion musulmane.

En ce qui concerne l’aspect politique ; malgré la fondation du journal "El Farouk" dont l'un des principes était de ne pas se mêler des affaires politiques pour éviter les méfaits de la politique sur lui et sur son journal, ce journaliste n'a pas pu cacher sa tristesse en voyant ce qui arrivait à ses frères musulmans.

 Cela l'a poussé à relever des questions politiques dont on peut clairement  voir son implication courageuses concernant  la loi de la conscription obligatoire. 

Il mena une campagne de presse en 1908 à travers ses écrits dans le journal "El Takadom" en Tunisie et publia certaines d'entre elles dans le journal Tunisien "El Moubchir" et le journal "El Hadarah" en Turquie.

Le Dr. Ihadaden Zheir considère Omar Benkedour comme le premier à avoir prononcé le mot « national »sur la page coloniale, le journal "l’Echo d’Alger", dans sa section arabe, où il a publié le premier article intitulé "Notre force nationale nous avance".

 Il considère en ce sens que l'Algérie est une nation distincte de la France.

En outre, la participation d'Omar Benkedour en tant que journaliste était l'un des moyens les plus importants pour promouvoir ses idées de réforme et de contribuer à éveiller la conscience moderne algérienne. 

La presse était pour lui l'un des outils majeurs de réforme pour dévoiler les failles et les maux de la nation au but de trouver des solutions efficaces aux musulmans.