Omar Rassem
Né à Alger en 1884, Omar Racim a étudié à Thaalibia pour une courte période, il s'est ensuite formé lui-même. C'est l'un des intellectuels algériens bilingues, connu pour son activisme politique et journalistique en particulier.
Un stratège, artiste, journaliste, militant religieux et social du premier ordre. Son slogan se résume à lutter pour la réforme de la religion selon l'école de pensée du Cheikh Mohammed Abdah, en adoptant cet aspect pour tout son cheminement réformateur.
À partir de 1907, il commença à écrire des articles publiés dans les journaux, en particulier "El Mourchid" et le journal tunisien " Mourchid El Ouma". Ses articles se focalisaient sur les Juifs et les Juifs d'Algérie.
Il fonda en 1908 la revue "L'Algérie", mais son expérimentation échoua car les autorités coloniales ont interdit sa publication après deux numéros à cause des idées de réforme qu'elle contenait.
Ils craignaient l’impact qu'elle pourrait avoir au milieux des cercles populaires algériens.
Omar Racim était l'un des premiers à élever le stylo avec courage et impudence, surtout que le journalisme était à ses débuts, il se distinguait par une hardiesse incroyable.
C’était un fervent défenseur de l'appel du Cheikh Mohamed Abdah pour la réforme, ce qui a induit son expulsion de l'école.
Il contribua à la fondation du journal "El Farouk" avec Omar Benkedour, il créa par la suite le journal "Dhulfiqar" en 1913, dans lequel il appelait à la réforme selon la voie abdienne.
Ses idées étaient marquées par celles du réformateur Mohammed Abdah, au point de l’admiration.
Il dessina son portrait sur la couverture du troisième numéro, mais ce journal n'a publié que quatre éditions.
Il a notamment participé à plusieurs journaux arabes et français.
Omar Racim critiquait énormément les francophones, car il croyait que tous les maux s'abattaient sur les musulmans algériens étaient à cause de ceux qui avaient fusionné les deux nationalités et vendu leur nationalité et leur religion lorsqu'ils ont choisi les méfaits de la civilisation.
Ceux qui ont vendu leurs demeures en devenant des objets entre les mains des autorités pour obtenir un poste, un titre ou une médaille.
Omar Racim était attristé par ce qui arrivait au peuple et aux conditions misérables que vivait l'Algérie.
Les mosquées vides et les rues remplies de criminels, de voleurs et de drogués, ainsi que la propagation des fléaux sociaux, moralement corrompues et dépravées parmi les jeunes Algériens.
Il ne pouvait cacher son chagrin face à ces conditions déplorables dans lesquelles vivait le peuple, mais cela l'a poussé à agir pour l'amélioration.
Il appela à la réforme, à l'épanouissement et à la libération (du peuple), car pour lui, cela était mieux que de vivre humilié et soumis.
Omar Racim incita à la solidarité entre les couches de la société.
Il était très préoccupé par les classes les plus pauvres et critiqua sans cesse les riches radins.
Il les invitait à se montrer généreux et à dépenser de l'argent pour construire des écoles plutôt que de les gaspiller. Il prônait également l'application du socialisme comme la seule solution de résorber les inégalités.
Selon les opinions d'Omar Racim, on peut dire que c’est le premier journaliste à propager les idées salafistes sur les pages des journaux algériens arabes sans crainte ni hésitation, même si cela l'a condamné pendant les années de la première guerre mondiale.
Il a été emprisonné en raison de ses opinions opposées au régime français, qui les considéraient comme une tentative de tromper le peuple sur la gestion. Il a été libéré en 1921 après son emprisonnement et il est retourné à l'art de la calligraphie et du dessin. En 1931, il a fondé une école d'enseignement de la photographie, de l'ornementation arabe et orientale.
Il est décédé en 1959, laissant derrière lui de nombreux travaux et un grand nombre d'élèves