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Les Batailles les plus Importantes de l'Armée de Libération Nationale

1. Introduction

L'Armée de libération nationale a remporté de nombreuses victoires continues à travers les étapes de la révolution, qui ont eu un impact significatif et clair aux niveaux interne et externe. Ces victoires variaient entre de longues batailles qui duraient plusieurs jours, des embuscades rapides, des opérations d'élimination des traîtres et des collaborateurs de la révolution. De plus, les combats de l'armée de libération qui se sont répandus à travers l'Algérie avaient montré des capacités de combat principalement dans les guerres de gangs qui reposent sur le bon choix des lieux, le facteur de surprise et le retrait au bon moment. Les jours de la révolution n'étaient presque que des batailles, car elles s'étendaient sur toutes les villes historiques, y compris les première, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième province et les deux zones occidentale et orientale en plus des guerres de haut niveau que l'armée de libération nationale menait par le sacrifice, la guérilla et l'infiltration des deux barrages hérissés et électriques sur les frontières est-ouest dans les deux sens.

2–La première province :

Cette zone a connu de grandes batailles dont les plus significatives furent : les batailles d'El-Djorf entre le 22 et le 29 septembre 1955, menées par Bachir Chihani, Abbas Laghrour, et Adjel Adjoul. Cette batille a eu une renommée internationale et a contribué, à côté des attentats du 20 août 1955 à promouvoir l'internationalisation de la question algérienne. Dans cette bataille, la France avait perdu une grande armée et un équipement coûteux, par conséquent, elle l’a enseigné au Collège militaire "Saint-Cyr" comme un modèle de guerre des gangs. 

L'une des plus grandes batailles qui avait une forte signification était la bataille de la montagne Argo (Tebessa) menée par le martyr Lazhar Cheriet en juillet 1956, dans laquelle le colonel Bigeard a été abattu par une balle dans le cœur, de sorte que la colonisation et ses parachutistes venus d'Indochine se sont affaiblis. Il n'est pas possible de dénombrer toutes les batailles, embuscades et attentats dans cette province, cependant on peut se limiter à quelques-unes des batailles de l'Armée de libération dont les chefs les plus célèbres furent : Mostefa Ben Boulaid, Chihani Bachir, Abbas Laghrour, Mohammed Al-Cherif, Mohammed Laamouri, Ahmad Nouaoura, El-Hadj Lakhdar, Tahar Zbiri.

3– La deuxième province :

La deuxième wilaya était connue pour les attentats du 20 août 1955, qui ont donné à la révolution un nouvel élan et une grande poussée en avant et ont affirmé la popularité de la révolution algérienne auprès de tous. La province a également connu plusieurs batailles dans lesquelles les dirigeants sont décédés, y compris Didouche Mourad et Zighoud Youcef. Zighoud était l'un des hauts dirigeants et organisateurs de la révolution, et l'initiateur de la destruction de l'arrogance du colon et de la fierté de la colonisation, et alors qu'il était déterminé à se rendre dans le premier état pour jouer le même rôle et expliquer les conventions de la Soummam, il a été pris en embuscade par les forces de colonisation près de Sidi Mezghiche à Skikda. Zighoud a résisté avec le petit groupe qu'il avait face à un grand nombre de soldats. Il a finalement été abattu au champ d'honneur le 25 septembre 1956 au lieu-dit Oued Boukarkar. Nous avons mis l'accent sur lui car il fut le planificateur et l'organisateur des événements du 20 août 1955 qui ont anéanti l'arrogance de la colonisation, et ont ruiné les plans Soustelle. Nous mentionnerons quelques-unes des batailles de l'Armée de libération dans la deuxième province pour démontrer la puissance de la révolution. Ainsi, les dirigeants les plus célèbres de l'état étaient : Didouche Mourad, Zigoud Youcef, Abdellah Ben Tobal, Ali Kafi et Saleh Boubnider.

4– La troisième province :

La troisième wilaya a connu des combats acharnés contre l'ennemi français, et a remporté des victoires majeures, puis est devenu un exemple de résilience. En plus de la confrontation avec les forces coloniales, la province a dû affronter les forces opposées à la révolution, y compris le mouvement Ballounis qui s'est positionné dans le village de Moulouza et a provoqué des harcèlements et des agressions contre les révolutionnaires et le peuple en général. Heureusement, l'armée de libération l'a affrontée avec persévérance et prudence, en éliminant radicalement les traitres avant qu'ils ne s'infiltrent dans la révolution. L’armée de libération a ensuite encerclé le village le 28 mai 1957, puis a éliminé les partisans du mouvement Ballounis. Ses dirigeants les plus éminents étaient Krim Belkacem, Mohammedi Said et Amirouche qui ont régulièrement mené les batailles. De plus, l'opération Zerk a été la plus célèbre que le tiers état n’ait jamais connue, où de nombreuses armes ont été acquises, et le plan colonial qui visait l'arrêt de la révolution en Kabylie a été bloqué.

5– La quatrième province :

Cet état était connu pour son emplacement stratégique puisqu'il était proche de la capitale et reliait entre plusieurs villes. Les batailles dans les montagnes et les villes y etaient incessantes, telles que la bataille de la montagne de Bouzegza, la bataille d'Ouled Bouachra, la bataille d'Ouled Senan, la bataille de Kef al-Akhdar, et la bataille de la montagne Beb-el-Bakoush en 1958 à l'ouest de Tiaret qui se caractérisait par sa hauteur, donc les moudjahidines en firent leur bastion surtout qu'elle était proche des monts Wancharis et Sidi Daoued. Fin mai 1958, les forces coloniales ont effectué un balayage de zone à l'aide d'avions. La bataille a commencé le 24 mai 1958 et on estimait que les forces coloniales avaient 8000 soldats soutenus par des avions de combat et des hélicoptères. Elle a duré 3 jours et s'est terminée par la victoire des moudjahidines. Ses chefs les plus éminents étaient Rabah Bitat, Souidani Boudjemaa, Omar Bouamrane, Sadek Dehiles et M'hamed Bougara qui ont mené les combats de l'armée de libération dans le quatrième état et avaient prouvé leur capacité à affronter la colonisation aussi bien dans les campagnes que dans les villes.

6–La cinquième province :

La cinquième wilaya se caractérisait par sa situation stratégique et frontalière et sa vaste zone géographique. Elle eut de hauts dirigeants, tels que : Ben M'hidi, Boussouf, Abdelmalek Ramdan, Houari Boumediene, et Lotfi, dont les combats et les embuscades ont duré toute la révolution, comme la bataille de la montagne d'Ammour le 2 octobre 1956. La province a également été caractérisée par la création de la première école nationale des transmissions de la Garde en août 1957, qui était une arme à double tranchant et la base de la création du ministère des relations publiques et du renseignement. De plus, le colonel Lotfi était l'un des dirigeants les plus éminents de l'État qui a joué un rôle important dans la lutte contre les opérations militaires de Challe. En mars 1960, il a été bloqué par les forces françaises dirigées par le général Challe et un groupe de moudjahidines dont le commandant Farradj dans la ville de Béchar.

Par conséquent, la confrontation s'est terminée par le martyre du colonel Lotfi avec son adjoint Farradj le 27 mars 1960. Par la suite, les dirigeants ont continué à mener les batailles de l'armée de libération dans le cinquième état jusqu'à ce que les convois de l'armée de colonisation soient vaincus et que l'Algérie triomphe.

7–La sixième province :

Le sixième état s'est distingué par l'organisation politique et administrative des unités du Front de libération nationale en raison de sa nature saharienne d'abord, et sa force face aux différents mouvements adverses de la révolution. De plus, le Front secret de Libération a adopté la discrétion pour l'infiltration parmi le peuple. Il s'est également distingué par la lutte contre la structure économique et coloniale, en particulier contre les champs de pétrole et de gaz. Ses batailles les plus importantes sont les suivantes : la bataille des montagnes d'al-Qadah, Boukhail, el-Karma et Jeribi les 17 et18 septembre 1961 menée par Mohammed Chaabani. Cette bataille s'est étendue sur la montagne qui fait partie de la chaîne des montagnes de l'Atlas saharien. S'ajoutant à la précédente, la bataille de la montagne Thamer dans laquelle les deux colonels Si el-Hawas et Amirouche devinrent martyrs. La wilaya a également vu l’organisation de la fuite des soldats algériens vers les rangs ennemis pour apporter des armes et des nouvelles et les dirigeants ont continué à mener les batailles de l'armée de libération.

8–Statistiques des opérations de l'armée de libération :

Les batailles de la révolution avaient connu de nombreuses pertes et opérations qui sont pointées dans les tableaux suivants d'après les statistiques faites par les services français à comparer avec les statistiques des moudjahidines qui se trouvaient dans les tableaux des batailles. Les titres des annexes sont les suivants :

  • Les opérations de l'Armée de libération contre les forces coloniales.

  • Les opérations de l'Armée de libération contre les centenaires français.

  • Les opérations de l'Armée de libération contre les propriétés privées des centenaires.

  • Les opérations de l'Armée de libération contre les biens publics français.

  • Le bilan des algériens fidèles à la France des forces spéciales.

  • La carte des combats de l'armée de libération.