L'Émir khaled
Il est le premier dirigeant en Algérie et cela au premier quart du vingtième siècle. L’Émir a fait entendre la voix de la vérité et a vaincu le pouvoir français grâce à son caractère fort, à sa puissance et à sa perspicacité politique.
Sa contribution dans ce domaine politique dépassait celle des autres réformateurs.
Il prit en charge les affaires politiques durant une période de vide de direction politique.
La personnalité de l’Émir Khaled émergea en (1913-1919) en tant que pion principale dans l'action nationale en Algérie.
L’Émir Khaled était connu pour son impudence concernant les causes politiques et dans la revendication des droits.
Il représentait le peuple algérien et représenter donc un opposant à l'élite cultivée d’une culture française qui croyait en l'assimilation.
Il y avait un mouvement réformiste pour l'Emir, qui était affilié au groupe des conservateurs et un mouvement d'opposition dirigé par Bentahar affilié à la tendance libérale française.
Le succès de l'Emir dans les élections locales était une opportunité de grande valeur pour les Algériens qui ont fait du vote un moyen d'exprimer ce qui était sur leurs esprits.
Khaled était toujours aux côtés des Algériens, souffrant de leur situation difficile sous la domination de l'administration coloniale.
Il révélait souvent cette politique d'exploitation de l'administration lors de nombreuses occasions.
Le programme de réforme de l’Émir visait à établir l'égalité en matière de représentation entre les Algériens et les Français et à obtenir la nationalité française sans renoncer à l’identité Algérienne. Son programme était basé sur les principes du peuple algérien, sur ses coutumes et sur sa religion.
Nous constatons également que l’Émir était courageux en représentant ces questions, en particulier la question de l’auto détermination du peuple algérien.
Il revendiqua cette question à la Conférence de Versailles en 1919, tentant ainsi de faire entendre la voix de l'Algérie à la conférence et son objectif était l’internationalisation de la question algérienne.
L’Émir fonda le journal "El Akdam" en 1919 pour pouvoir exprimer son point de vue et soulever les problèmes politiques auprès du peuple.
Mohammed Nacer a mis en évidence l'importance de ce journal, qui traitait des problèmes qui préoccupaient le peuple à cette époque, tels que le refus de la naturalisation et la revendication de la représentation des algériens au Parlement français.
Il le décrit comme le premier journal arabe publié en Algérie représentant cet esprit patriotique pur.
Mise à part son travail politique, nous constatons que son programme de réforme était multi-facetté, sans se limiter uniquement par la politique, mais appelant également à la nécessité de la réforme religieuse et à la défense des institutions islamiques.
Il dénonça les hérésies et l’imposture et combattit la supercherie qui accrochait à de nombreux aspects de la vie.
L'Emir a fortement critiqué les dirigeants des zawya, les érudits qui avaient abandonné les qualités religieuses et leur rôle éducatif, devenant ainsi ignorants, encouragés par leurs partisans.
Pour lui, c’est ce qui a entraîné l'assouvissement de l'ignorance, de fraude, du commérage, du sectarisme et l'attachement aux hérésies.
Son appel était clair à tous les Algériens pour réveiller leur conscience et confier les affaires religieuses à leurs responsables, pour que les services publics soient disponibles pour tous les Algériens.
Le mouvement de l'Emir réformiste fut un nouvel appel à la réforme sociale, en s'occupant des problèmes des jeunes Algériens et les incitant à apprendre et à acquérir des connaissances et en abandonnant la paresse et les mauvaises habitudes sociales.
Tout cela en luttant contre les manifestations de décadence morale et en abandonnant les distractions telles que les bars et les lieux de corruption et en arrêtant d'imiter les Occidentaux car cela n’était pas un signe de civilisation.
Il fait appel au retour à la science et à l'action, car c'est le moyen de diriger l'individu des ténèbres vers la lumière et c'est le seul chemin vers le progrès pour sauver la société de l'illusion et du naufrage de la domination, de même, rétablir l’identité nationale.
L'Emir Khalid contribua aussi à la revitalisation de la vie culturelle au sein de la société algérienne, avec d'autres réformateurs, en soulignant la fondation du théâtre algérien, et la création de la première société théâtrale à Médéa, ainsi que deux troupes théâtrales à Alger et à Blida.
Où il aborda les causes nationales et sociales à travers cette activité tout en s’amusant et en soulageant la douleur du peuple.
L'Emir Khalid rappela le peuple Algérien de la solidarité nationale, et pour y parvenir, il fonda la société dénommée "Société des Frères Algériens" le 23 janvier 1922, dont le but était de servir les causes politiques, sociales et culturelles.
En conséquence de l'activité croissante de l'Emir Khaled, qui suscita les craintes du gouvernement français, qui à son tour commença à le surveiller, il fut exilé en 1923.
Cependant, il resta fidèle à son peuple et continua à se battre aux côtés de son peuple.
Il transporta son combat de l'Algérie en France avec l'arrivée de Hériboua à la présidence du ministère en 1924.
L'Emir a pu former un organisme pour défendre les droits des travailleurs maghrébins en France, qui plus tard a été appelé "l'Étoile Nord-Africaine".
Ainsi, l'Emir Khaled fonda la base du mouvement politique révolutionnaire algérien, qui connaîtra plus tard le succès dans la promotion de la cause nationale.
En conséquence, ce qui a échoué à être atteint en Algérie a pu être accompli.
On peut donc déduire que l'Emir Khaled a joué un rôle important dans le mouvement de réforme.
Il est considéré comme une pierre angulaire dans la construction de la scène politique contemporaine de l'Algérie.
Ses revendications étaient inclusives et unissent l'éducation, la réforme, la société et la politique dans un cadre révolutionnaire.
Elles ont touché les esprits, éveillé les sensibilités en réveillant les sentiments.
Son travail éclaira la voie et montra la direction aux Algériens.