La résistance dans la région de Djurdjura
1. Introduction :
Les premières tentatives de gouverner la région du Djurdjura remontent au début de la colonisation française de l'Algérie. Cependant, les forces étaient préoccupées par l’élimination de la résistance d'El-Amir Abd el Kader à l'ouest et d'Ahmed Bay à l'est. Pendant cette période, les colonisateurs n'ont mis en place que les postes de front et les forts autour de la zone et des emplacements stratégiques. Ils ont également concentré la surveillance sur le front de mer.
Les phases de la résistance : la résistance au Djurdjura est passée par deux phases essentielles dirigées par : Cherif Bou Baghla, Bou Hmara et Fatma N’soumer.
2. La première phase 1842 - 1847 :
Elle a eu lieu sous le règne du maréchal Bugeaud. Elle s'est terminée par l'occupation des Issers, Dellys, et Bordj Menaiel et le début de l'intérêt de la France pour le volet économique de la région.
On peut discerner cela dans le rapport que Bugeaud a remis au gouvernement français, déclarant : "la région sera sans aucun doute le fruit de cette campagne, car en plus d'être plus peuplée que les autres, elle représente une force consommatrice de nos produits ; en retour, ils peuvent nous donner une grande quantité d'huile et de fruits secs… »
3. La deuxième phase 1851-1857 :
Cette phase représente une partie importante de la résistance au Djurdjura pour ses sacrifices et ses manifestations. La région a connu une série de résistances sous le slogan "Allahou Akbar" (Allah est le plus grand), telle la résistance de Cherif Bou Baghla, Bou Hmara et Lalla Fatma N'soumer. À partir de là, le colonialisme français a dû faire face à de fortes résistances violentes qui l'ont empêché de se développer à la vitesse et de la manière prévues. Malgré l'engagement de grands maréchaux tels que Randon et McMahon.