La Résistance de l’Emir Abdelkader 1832-1847
1. Introduction
Cette résistance représente une des étapes les plus importantes du combat armé contre la colonisation française dans sa première phase. Après avoir été désigné comme leader de la résistance le 27 novembre 1832, alors qu'il était jeune, l'émir Abdelkader a initié le projet d'édification d'un État moderne. Ainsi sa vie fut jalonnée de réalisations militaires, politiques et civilisationnelle. Cette résistance peut être divisée en 3 périodes :
2– La phase de force (1832-1837) :
L'émir Abdelkader a travaillé sur l'union de plusieurs tribus autour de l'affaire du jihad. Il a étendu son pouvoir sur la majeure partie de l'ouest de l'Algérie, et a choisi la ville de Mascara comme capitale, puis a commencé à organiser la résistance. Il est parvenu à conquérir le port d’ « Arziou » pour approvisionner la résistance, puis il a commencé à organiser l'armée, en plus des pelotons d'artillerie qui a entrainée à la guerre des gangs. Dans le cadre de l'organisation militaire, en plus de l'union des commandements militaires et juridiques qui ont prouvé la discipline et la rigueur dans l'institution militaire, telles que mettre un ordre séquentiel pour les grades militaires, comme suit : sergent, président de rang, épéiste, et Agha, il a divisé les principales unités de l'organisation militaire en brigades, et chacune comprenait une centaine de soldats.
Par la suite, il a transmis son pouvoir à d'autres régions du pays, comprenant une grande partie de Tlemcen, Miliana, Titteri (Medea). L'influence de l'émir Abdelkader s'est étendue à tout l'ouest algérien, notamment après ses victoires militaires. De plus, il commença à menacer la colonisation française à Oran et Arziou, ce qui conduisit à imposer une trêve aux Français qui aboutit à faire un traité connu sous le nom du dirigeant français à Oran « Le traité Desmichels » du 26 février 1834. Sauf que le général « Trezel » qui a remplacé le général « Desmichels » depuis 1835 ne l'a pas respecté, et a essayé de trouver l'occasion de combattre à nouveau l'émir et de violer le traité de paix. Il a en effet saisi l'occasion lorsque les tribus, les départements et la Smala se sont réfugiés chez lui. L'émir Abdelkader a demandé au général "Trezel" de refuser la protection de ces tribus afin qu'il les récupère, sauf qu'il a refusé sa demande. Le combat entre les deux a repris dans la cour de la forêt de "Moulay Ismail" près de la ville de Sig le 26 juin 1835, où la bataille du Sig a eu lieu, et où les Français ont été vaincus. Ils se retrouvèrent lors de la bataille de Macta, le 27 juin, où les forces françaises avaient connu une défaite odieuse qui eut des répercussions, notamment :
1– La destitution du gouverneur général « Derlon » et du général « Trezel ».
2– La désignation du « maréchal Clauzel » comme gouverneur général en Algérie en juillet 1835, et l’envoi de grandes forces pour affronter l'émir Abdelkader. Clauzel a attaqué Mascara, la province de l'Emir, mais il l'a trouvée dépeuplée alors il est parti. Cependant, les armées de l'Emir contrôlaient la route entre les provinces de Tlemcen et d'Oran, par conséquent, l'armée française était bloquée dans la ville. Pour lever