Courants du mouvement national algérien
Après la Première Guerre Mondiale qui a vu la participation de milliers d'Algériens aux côtés des forces françaises, et l'initiation par la France d'une politique de réformes, telles que les réformes de 1919, ainsi que les règlements et textes approuvés par les Alliés à la Conférence de Versailles concernant le droit des peuples coloniaux à disposer d'eux-mêmes, l'activité politique algérienne a émergé, entraînant la formation de plusieurs courants et partis politiques.
Premièrement : Le Courant Égalitaristes
Les circonstances autour de sa création :
Plusieurs circonstances ont contribué à l'émergence du mouvement de l’Émir Khaled au début du XXe siècle, dont les plus significatives sont :
La fin de la Première Guerre Mondiale et le retour des Algériens qui avaient servi pendant la guerre.
La déclaration des principes du président américain Wilson, y compris le droit des peuples à l'autodétermination.
En décembre 1919, des élections municipales ont lieu à Alger et l’Emir Khaled bat les intégrationnistes.
Tous ces facteurs ont contribué à la formation du mouvement de l’Emir Khaled, connu sous le nom du Parti Réformiste ou le Mouvement Egalitariste. L’Emir Khaled a profité de la réputation de son grand-père, l’Emir Abdelkader, ainsi que du vide dans la direction politique de l'Algérie.
Son programme
Le programme du mouvement de l’Emir Khaled était basé sur la revendication de l'égalité des droits et des devoirs entre Algériens et Français, ainsi que sur la mise en œuvre de réformes politiques affectant les lois restrictives. Il ressort clairement des revendications du mouvement qu'il s'agit d'un mouvement politique national. L’Emir Khaled s'est opposé à la politique d'intégration de l'élite et a appelé à un programme de réforme basé sur l'idée d'égalité entre Algériens et Français, l'application du droit commun aux Algériens sans discrimination et l'ouverture des emplois aux Algériens. Dans ses lettres, il avait précisé les revendications algériennes ; dans sa lettre à Wilson (le président américain), il a défendu les droits politiques algériens ; et dans sa lettre à Herriot (le président français), il a inclus les revendications fondamentales algériennes et l'a intitulée "Programme de nos revendications fondamentales" qui comprenait :
La représentation algérienne à l'Assemblée nationale française proportionnelle à la proportion du colonisateur.
L’abrogation de toutes les lois restrictives.
Lever les barrières à l'entrée des Algériens dans tous les métiers.
La séparation de l'Islam de l'État français
Son parcours historique
Entre 1920 et 1923, le mouvement égalitaire ou réformateur a continué à animer l’événement politique grâce aux prises de position réformistes de l'Emir Khaled, qui profitait de toutes les opportunités politiques pour présenter ses revendications. Ainsi, il s'adressa au président français Millerand lors de sa visite en Algérie au printemps 1922, et son discours fut significatif par les idées avancées. Un an plus tard, la France décide d'exiler l’Emir Khaled (1923). Malgré son exil, il a maintenu son activité politique en assistant à des conférences politiques. En 1924, il écrit également au Premier ministre Herriot, et depuis Alexandrie, l'émir poursuit sa correspondance et les revendications du mouvement réformateur, c'est pourquoi la France lui interdit d'entrer en Algérie jusqu'à sa mort (1936).
Deuxièmement, le Courant Intégratif :
Fédération des Elus Musulmans Algériens
Les circonstances autour de sa création :
Elle a été fondée en juin 1927, par des représentants algériens élus dans les conseils français de l'époque et était considérée comme une extension du mouvement de la jeunesse algérienne, qui remonte au début du XXe siècle. Cette fédération est née en réponse à une organisation formée par des maires algériens dans les années 1920. Elle était formée de trois fédérations indépendantes, Constantine, Oran et Alger, dans le but de représenter le peuple au Parlement. La fédération de Constantine, dirigée par le Dr Ben Djelloul, était l'une des plus actives. Le premier congrès de la fédération a eu lieu en janvier 1928, avec la participation de 176 députés de diverses régions du pays. Elle a été dirigée par Chrif Sisbane dans un premier temps, puis par le Dr Ben Djelloul, qui a été très actif durant son mandat et a obtenu de grands résultats aux élections municipales et préfectorales grâce à un groupe d'élite instruite, comme Ferhat Abbas, Dr Saâdane, Dr Ibn Touhami, etc.
Son programme
Parmi les revendications fondamentales adoptées par la fédération dans ses programmes politiques figure la question de la représentation du peuple au parlement, ainsi que l'unification et la coordination des efforts des Algériens élus au parlement pour défendre leurs droits. Elle a adopté une politique d'inclusion et d'égalité en droits et devoirs entre Algériens et Français, ainsi qu'une demande d'abrogation des lois d'exception. Les revendications de la fédération des élus musulmans peuvent se limiter à :
Revendication de la représentation algérienne dans divers conseils français.
L'abolition des lois d'exception.
L’augmentation de la représentation des musulmans dans les conseils élus.
Ainsi, la fédération ne visait pas à toucher les masses populaires pour les préparer politiquement, mais plutôt à intégrer l'élite éduquée de culture française dans la société française. Du coup, les deux partis l'ont rejeté : les Algériens parce qu'elle n'exprimait pas leurs revendications, et les colons qui s'opposaient à l'idée d'égalité entre Algériens et Français. Le journal El-Taqadoum (Le développement) était son porte-parole, et parmi ses rédacteurs les plus éminents figuraient Ferhat Abbas et le Dr Ben Djelloul. La Fédération des élus musulmans algériens est restée sur le même chemin qu'elle avait emprunté depuis sa fondation jusqu'à sa dissolution en 1941.
Troisièmement : Le Courant Indépendantiste
Circonstances autour de sa création :
En juin 1926, des travailleurs immigrés algériens en France fondèrent l'Etoile Nord-Africaine, et la direction du parti fut confiée à M. Abdelkader Hadj Ali, avec l’Emir Khaled choisi comme chef honoraire. Parmi ses responsables les plus éminents figurent M. Messali El Hadj, qui deviendra plus tard le chef du parti en 1927, ainsi que Belkacem Radjif et Ammar Aimeche. Initialement, il représentait les Tunisiens et les Marocains, mais ils se sont retirés en 1927, laissant l'Etoile Nord-Africaine comme un parti exclusivement algérien. Au début, il semblait y avoir un grand rapprochement entre l'Etoile Nord-Africaine, le Parti Communiste Français et les syndicats affiliés aux communistes.
En quelques années, l'Etoile a pu devenir une force politique et mettre fin à la stagnation politique en Algérie grâce à des rassemblements et à la participation à des conférences internationales. Le parti a assisté à une transformation de ses idées et de ses revendications politiques, passant d'un mouvement ouvrier défendant les droits des travailleurs migrants à un parti politique national aux revendications claires sur la question algérienne, comme en témoignent la Conférence de Bruxelles en 1927 et l'intervention de Messali El Hadj en faveur de la cause algérienne. Pour transmettre ses idées, le parti a publié ses activités et ses idées dans le journal « El Oumma » à Paris.
Son programme
Après que les frères tunisiens et marocains aient quitté l'Etoile Nord-Africaine et que Messali El-Hadj ait pris le relais, le programme du parti est devenu clair en exigeant l'indépendance de l'Algérie vis-à-vis de la France et en soulevant à plusieurs reprises des revendications nationales auprès des autorités françaises. Les revendications de l'Etoile Nord-Africaine peuvent se résumer à l'indépendance complète de l'Algérie, au retrait des forces françaises, à l'abolition de la loi des indigènes, à la restitution des Algériens à leurs biens confisqués, en plus de la garantie du droit des Algériens à l'éducation tout en ouvrant la voie à la liberté de la presse et à l'exercice des droits politiques et syndicaux. Ce programme national révolutionnaire a piqué la gorge aux autorités coloniales, habituées à entendre les voix des partisans de l'intégration des membres de la Fédération des Elus Musulmans Algériens et de certains membres de l'élite. En conséquence, les autorités coloniales ont commencé à restreindre les activités de l'Etoile Nord-Africaine et de son chef, Messali El-Hadj.
Son parcours historique
En raison de son programme clair en ce qui concerne l'indépendance complète de l'Algérie, le parti a fait face à de nombreux harcèlements depuis sa création. Les autorités françaises ont dissous l'Etoile en 1929, ce qui l'a incité à réapparaître sous le nom de la Glorieuse Etoile Nord-Africaine jusqu'en 1933 où a pris un nouveau nom, qui est le Comité de l'Assemblée du Peuple. Le programme de la Glorieuse Etoile Nord-Africaine était similaire au précédent, et à la suite de cette activité, les autorités françaises ont prononcé des peines variables contre ses dirigeants, dont le premier était Messali El-Hadj, qui a été condamné à un an de prison en 1934.
Après sa sortie de prison, Messali a rebaptisé le parti l'Union Nationale des Musulmans d'Afrique du Nord. Les autorités françaises ont tenté de l'arrêter à nouveau en 1935, le forçant à fuir en Suisse, et il y est resté jusqu'à ce que le gouvernement du Front Populaire se présente et accorde une amnistie à tous les politiciens, date à laquelle Messali est retourné en Algérie. Cependant, la lune de miel entre le gouvernement du Front Populaire et l’Etoile ne dura pas longtemps, et ils décidèrent de le dissoudre le 26 janvier 1937, un autre nouveau parti s’est alors formé : le Parti Populaire Algérien en 1937.
Suite à l'évolution de la scène politique algérienne au cours des années 1930, comme la tenue de la Conférence islamique en 1936, et l'arrivée du Front Populaire au pouvoir en France, puis la déception du Mouvement National Algérien face aux promesses de réforme du Front Populaire, et à la suite de la dissolution de l'Etoile Nord-Africaine en 1937, d'anciens combattants du parti se sont réunis pour reformer un nouveau parti national, le Parti Populaire Algérien.
Parti Populaire Algérien
Les circonstances autour de sa création
Le Parti Populaire Algérien a été fondé en France en mars 1937 dans le prolongement de l'Etoile Nord-Africaine. Plus de 300 militants ont assisté au meeting fondateur où Messali El-Hadj a été élu président du parti, et a décidé rapidement de délocaliser ses activités vers l’Algérie après le retour de ce dernier le 18 juin 1937. Le Parti Populaire est devenu une puissante organisation politique et un mouvement purement national, connu pour sa forte organisation et sa présence généralisée dans toutes les villes algériennes, grâce aux anciens combattants et aux expériences politiques de l’Etoile. Le Parti Populaire a publié plusieurs journaux pour diffuser ses idées et ses principes, dont « El-Oumma » et « El-Chaab » (La Nation, Le Peuple), édités par Moufdi Zakaria. Ces journaux ont été rédigés par des prisonniers de la prison d'El-Harrach et donnés à des militants du monde entier pour être imprimés et distribués.
Son programme
Depuis sa création, le Parti Populaire Algérien avait son propre slogan : "Pas d'intégration, pas de séparation, mais la libération".
Afin d'éviter une confrontation directe avec les autorités françaises, à l'instar de ce qui est arrivé à l’Etoile, le parti a cru au slogan "les droits sont pris, pas donnés". Il ressort du programme du Parti Populaire Algérien qu'il représentait le Mouvement National Révolutionnaire des années 1930 comme un discours clair et son adoption de revendications purement nationales représentées dans :
La création d'un gouvernement indépendant de la France.
La mise en place d'un parlement algérien.
Le respect de la langue arabe et de l'islam.
L’annulation de la loi populaire et de toutes les lois d'exception.
La garantie de la liberté d'enseignement et la liberté de la presse.
En plus d'autres demandes formulées par le parti dans diverses situations et publiées dans ses propres journaux.
Son parcours politique
Le parti s'est engagé dans une intense activité politique, gagnant la confiance et le soutien du peuple, tout en élargissant sa base populaire dans diverses villes algériennes. En peu de temps, il est devenu un parti national populaire aux mille comptes, notamment auprès des autorités coloniales qui surveillaient les mouvements et les activités des militants. Le 26 septembre 1939, les autorités françaises décident de dissoudre le Parti Populaire, emprisonnant ses dirigeants et condamnant son chef, Messali El-Hadj, aux travaux forcés. Aux yeux de l'administration française, c'est ainsi que la page du Parti Populaire s'est tournée, mais l'activité nationale prendra une tournure différente pendant et après la Seconde Guerre Mondiale.
Quatrième : Le Courant Réformiste
Les circonstances autour de sa création
L'Association des Savants Musulmans Algériens est née dans des circonstances particulières, qui peuvent se résumer comme suit :
Le centenaire de l'occupation de la France, 1830-1930, et ce qui a accompagné cette célébration de la fierté de l'élimination de la personnalité algérienne, notamment les provocations des colons.
La naturalisation de tous les enfants nés en Algérie de parents étrangers, avec d'importants privilèges administratifs.
La violation flagrante des libertés fondamentales des citoyens, le harcèlement de la presse algérienne et des écoles arabes, et la lutte contre la justice islamique.
L'émergence d'une masse d'élites éduqué selon la culture françaises appelant à l'intégration et à l'assimilation de l'Algérie à la civilisation française.
L’encouragement des communautés juives à dominer les activités économiques et leur accorder des privilèges spéciaux après l'octroi de la citoyenneté française
Dans ces conditions, l'Association des Savants Musulmans Algériens a été fondée le 5 mai 1931, au Club « El-Taraki » dans la capitale. Elle a été formée par les plus éminents savants algériens de cette période, notamment Abdelhamid Ben Badis, El-Bachir El-Ibrahimi, Etayeb El-Oukbi, El-Arbi Etbessi, Mbarak El-Mili, El-Amine El-Amoudi. M. Imran Ismail a présidé le comité fondateur. Un conseil d'administration de 13 membres a été formé, et malgré son absence, Cheikh Abdelhamid Ben Badis a été élu président de l'association. Cheikh El-Bachir El-Ibrahimi a été choisi comme son adjoint, et l'association a reçu l'agrément du gouvernement français en raison de la légèreté de son programme.
Son programme
L'Association des savants a défini son programme dans sa loi fondamentale, qui comprenait 24 chapitres décrivant son travail. Les objectifs de l'association sont exprimés dans sa loi fondamentale ainsi que dans les activités et les écrits de ses membres.
Au premier rang de ces objectifs figurent la préservation de la religion islamique, la lutte contre les mythes et les hérésies, la renaissance de la langue arabe et de sa littérature, et la glorification de l'histoire islamique et de ses reliques. Même ceux qui s'opposaient à ses idées en ont été témoins. M. Ferhat Abbas a déclaré que les objectifs de l'organisation étaient "le renouveau de l'Islam, la lutte contre les Almoravides, l'outil du colonialisme, et la formation de cadres culturels arabes".
Le président de l'association a expliqué ses principaux objectifs dans un article intitulé « L'Appel de l'Association des Savants Musulmans et ses Origines ». L'association a pris des positions claires sur les questions politiques soulevées et s'est opposée à la politique d'intégration prônée par la Fédération des Elus Algériens, dirigée par les docteurs Ben Djelloul, Ben Touhamy, Farhat Abbas et d'autres. En 1936, l'association enregistre également un rôle actif lors du Congrès Musulman.
L'association s'appuyait sur des moyens bien connus pour diffuser ses idées, notamment la mosquée, les écoles libres d'éducation et de formation, la formation de cadres et de clubs d'activités culturelles, et la presse, notamment les journaux El-Chihab et El-Bassir.
L'activité distinguée de l'association l'a mise dans une position peu enviable, car des opposants à ses activités ont émergé. En plus des plans de l'administration française pour y faire face et à l'assassinat du cheikh Mahmoud Kahoul, il y avait l'opposition des parlementaires, des hommes des zaouias, des almoravides, des missionnaires et du clergé chrétien.
Son parcours politique
L'association a continué à fonctionner à travers les écoles, les journaux et les clubs pendant les années 1930, malgré le harcèlement de l'administration coloniale et l'opposition de ses opposants, jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, où elle s'est abstenue de soutenir la France, a réduit ses activités et a suspendu ses journaux, incitant les autorités françaises à exiler Bashir El Ibrahimi à Aflou.
L'association a rejoint « Les Amis du Manifeste Algérien », l'organisation fondée par Farhat Abbas. Après la Seconde Guerre Mondiale, elle a poursuivi sa mission de réforme sous la direction d'El-Bachir El-Ibrahimi jusqu'au déclenchement de la révolution de libération, où Cheikh El-Ibrahimi a publié la déclaration de l'association du Caire le 14 novembre 1954 appelant le les gens se rassembler autour de la révolution. En 1956, les autorités françaises ont dissous les partis politiques, dont l'Association des Savants Musulmans Algériens.
Cinquièmement : le Courant Communiste
Avec l'augmentation de l'activité politique nationale dans les années vingt et trente, et l'émergence de partis nationaux multidirectionnels, la gauche française a tenté d'utiliser cette circonstance politique unique pour soutenir sa présence en Algérie à travers les communistes. Cette activité communiste française a abouti à la création du Parti Communiste Algérien en 1936 à travers la branche du Parti Communiste Français en Algérie.
Les circonstances autour de sa création
Après que le Parti Communiste Algérien soit resté une branche du Parti Communiste Français, une tentative a été faite au début des années 1930 pour le structurer et lui donner un caractère algérien afin de mener à bien son activité officielle en Algérie. La décision a été prise lors du huitième congrès du Parti Communiste Français en France du 22 au 25 janvier 1936, en présence de représentants des communistes algériens dirigés par Ammar Ouzgane. La conférence fondatrice a eu lieu à Alger en juillet 1936 dans un tunnel terrestre à Bab El Oued, et elle a réuni majoritairement des européens vivant en Algérie. C'est ce qui a poussé son activité à se concentrer sur les européens plutôt que sur les citoyens algériens, qui n'ont pas accepté ses idées et ses principes malgré l'accent mis dans son appel sur les revendications de la classe ouvrières.
Son programme
Le Parti Communiste Algérien n'a montré aucun intérêt clair pour la cause nationale, se concentrant plutôt sur des revendications sociales telles que l'amélioration de la vie des citoyens, l'augmentation des salaires et la réalisation de la justice sociale. C'est ce qui a poussé certains auteurs à la qualifier d'organisation syndicale plutôt que de parti politique. Ce que le parti a publié en Algérie, comme « El-Djazair El-Djadida » (La Nouvelle Algérie) « El-Djoumhouria El-Djazairia » (La République Algérienne) et le journal « El-Kifah El-Idjtimaii » (La Lutte Sociale) démontre le programme des communistes algériens, qui peut être résumé comme suit :
L’égalité entre Algériens et Français au sein de l'Union française.
La considération du français et de l'arabe comme les deux langues officielles.
La formation d'un double parlement franco-algérien.
Ces revendications montrent clairement l'appel du Parti Communiste à une association permanente avec la France, par opposition aux revendications des patriotes algériens.
Son parcours politique
Le Parti Communiste Algérien est resté étroitement lié au Parti Communiste Français, le rendant otage des propositions gauchistes, et l'éloignant davantage de la préoccupation pour les problèmes fondamentaux du peuple algérien. Cette connexion a eu un impact sur le parti car il a suivi les directives de Maurice Torres, le chef des communistes français, et n'a donc pas sympathisé avec les Algériens lors des massacres du 8 mai 1945, mais surtout, le parti a considéré les algériens des Fascistes et des nazis. Dans la plupart des cas, le parti s'est opposé au mouvement national, ayant refusé de rejoindre le mouvement des Amis du Manifeste en 1944 et a continué à nier les revendications du peuple algérien jusqu'au déclenchement de la révolution de libération, y voyant une opération suicide et considérant l'État algérien toujours en formation.