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Resistance of cheikh Amoud


  1. Introduction :

La résistance de Cheikh Amoud est un autre épisode du jihad déclaré par les Algériens contre la colonisation française de l'Algérie en 1830. Cette résistance était la deuxième phase du jihad annoncé par le peuple touareg en 1881 ; face aux tentatives françaises d'incursion dans le Sahara algérien, cela a bloqué l'expansion dans le sud pendant une période de temps importante.

  1. Les raisons de la résistance de Cheikh Amoud :

Après que les autorités coloniales françaises aient accompli l'expansion totale dans le nord de l'Algérie, elles ont tourné leur attention vers le grand Sahara pour contrôler son commerce et sa richesse et afin de relier l'Algérie et les autres colonies françaises d'Afrique de l'Ouest éventuellement.

La première étape pour atteindre cet objectif était d'envoyer des expéditions qui prétendaient être pour l'exploration et la recherche scientifique, alors que c'était pour la reconnaissance des routes, des puits, des reliefs et des tribus en vue de l'invasion militaire.

Ces tentatives se sont heurtées à un rejet et à une résistance violente dans le Hoggar et le Tassili qui ont duré environ un demi-siècle et causé des pertes importantes aux français ; elle les força à battre en retraite et retarda la date de leur occupation du Sahara.

  1. Les phases de la résistance de Cheikh Amoud :

La première bataille de Cheikh Amoud contre le colonialisme français fut l'attaque de l'expédition militaire menée par le colonel Flatters, la détruisant à Oued Tin Tarabine le 16 février 1881. Le résultat le plus significatif de cette attaque fut de retarder la progression de l'armée française dans le désert pendant 20 ans, montrant le soin et la volonté des tribus sahariennes de défendre leurs régions et de faire face à l'invasion étrangère. Ceci a poussé les chefs militaires français à reconsidérer leurs stratégies en se concentrant sur les oasis et les villes situées sur la route commerciale avant de plonger dans les profondeurs du Sahara. A partir de là, la France envahit Ain Saleh et Ain Safra en 1900 en suivant le nouveau plan.

Cheikh Amoud participa également à la bataille de Tit près de Tamanrasset le 7 mai 1902. Elle se termina avec l'accord de l'amenokal (chef touareg) Moussa Ag Amastan ; de signer un traité avec les Français à Ain Saleh le 21 janvier 1904, qui stipulait qu’il reconnaissait la colonisation française au Sahara et s'engageait à ne pas les attaquer et à travailler sous leur autorité.

Cheikh Amoud a refusé de reconnaître les termes de cet accord et a confirmé son intention de poursuivre le jihad contre les Français. Il leur a tenu tête en 1908 lorsqu'ils ont tenté de prendre le contrôle de Djanet sa ville natale les forçant à battre en retraite. Ils ont essayé à nouveau l'année suivante et ont réussi à entrer et à contrôler la ville en raison de leur nombre et de leur supériorité militaire. La chute de Djanet a conduit au retrait de Cheikh Amoud de la région et à rejoindre les Senoussi en Libye pour participer à leur jihad contre les Italiens. Toutefois, Cheikh Amoud retourna au Tassili en 1913 pour mener le jihad contre l'armée française et son commandant, le général Laperrine. 

Les autorités coloniales ont eu recours à de nombreux moyens pour tenter de rétablir la stabilité et la sécurité au Sahara, mais en vain. Ils ont donc fait une offre de réconciliation au cheikh Amoud, mais le chef de la résistance des tribus touareg a rejeté tout accord avec l'ennemi, préférant poursuivre le combat et le jihad soutenus par les habitants des régions du Hoggar et du Tassili. 

Cheikh Amoud a mené plusieurs batailles contre les forces françaises entre 1913 et 1923, dernière étape de son djihad en Algérie. L'une des batailles les plus célèbres a été la bataille de Djanet en 1918 et la bataille d'Isskao en 1920. 

Face à l'expansion continue de l'armée française lourdement armée, Cheikh Amoud Ben Mokhtar a été contraint de quitter la région et de retourner à Fezzan en Libye en 1923 pour s'installer aux côtés des moudjahidines libyens jusqu'à sa mort en 1928.